All the single ladies !

Je rejoignais un pote pour boire un verre un samedi soir au rooftop du Standard hôtel à New York (ouais je me la pète grave, c'est vrai que je n'aurai pas précisé le "lieu" si cette scène se déroulait sur la corniche de Ain diab …. je vous l'accorde.. enfin bref… ) 

Et avant d'aller plus loin, je tiens juste à vous planter le décor, New York est la ville où il y'a le plus de filles "hot" au mètre carré, et par hot je parle des top model et des filles "normal" pas "paris normal" mais "New York normal" c'est à dire zéro bide, zéro gras et je vais à la gym tous les jours que dieu a fait , quand je ne suis pas trop occupé et faire mon yoga bikram … 

Tu fais un régime un an avant ton séjour new yorkais, tu te ruines en robe Gucci ras les fesses, et on te tend quand même un dollar devant les portes des toilettes parce qu'on t'a pris pour dame pipi … tellement la concurrence est rude … et que tu ne fit pas dans "le model sexy new yorkais".. bien sûr ce n'est pas arrivé à moi cette histoire.. Voyons …c’est arrivé à une « copine »..

Samedi soir, c'est la soirée où on va probablement (voir surement ) choper, donc on ne lésine pas sur les moyens, on sort la plus belle robe, les plus belle shoes , et on choisit l'endroit où on va bien choper, on est cool et hips on va choper à Brooklyn, on est cool mais chic on est East village , on est very chic et on cherche du riche on va au Boom Boom qui aura déjà fait la sélection à l'entrée pour nous, si l'homme n'est pas déjà quelqu'un il ne franchit pas les portes..….

Donc, je rejoins mon pote , je mate les filles, qui s'exposent, à leur manière parfois chic, parfois "pigalienne" ( oui je viens d'inventer ce mot n'est ce pas ouf? bon, revenons aux filles exposées ) , d'autres potes ne tardent pas à nous rejoindre, un trop bourré pour me parler d'autre chose que de sa nouvelle copine de 20 ans qu'il doit rejoindre, et un autre que je n'avais jamais rencontré auparavant , qui était très drôle , et d'apparence très banale, on arrive à se parler malgré la musique , et je nous ramène sur le terrain de "how gay new york is" … et c'est vrai que plus gay que New york je n'ai pas encore vu… et c'est là que Chris me lance sa philosophie dans la vie 

- Leila il y'a tellement de gays à Manhattan que quand je me balade dans Chelsea et que je croise une fille je lui lance mon regard de How are you doing??? Et ça suffit …

Moi je pars en fou rire et lui dis, très moqueuses: tu es donc le roi du monde !

Lui: le roi du monde pas encore, mais celui de Manhattan peut être … pas assez d'hommes pour toutes ces femmes je te dis ! 

Moi : Oui mais tu ne te chopes pas les plus belles non plus (oui je sais pas très messwab tout ça, mais on s'en fou c’est New York )

Lui: ah tu serai étonné de voir le genre de filles que je me tape ma poule ( il n'a pas dit my chicken mais je préfère la version française ) 

Moi : Et bah je crains qu'il ne faut me donner une preuve …

Il me sort son téléphone, et me montre la photo du sosie de Gysel Bunchen qui est dans ses bras, lui le sosie de Sacha Baron Cohen, et me dit :

- Alors cette fille est top model, Leïla tu as vu ma tête je n'attire pas des tops model ou en tout cas pas outre atlantique !  donc je chope cette fille et je lui raconte l'histoire suivante : Ecoute, je vais être honnête avec toi, j'ai 35 ans, je suis marié, le divorce n'a pas encore été prononcé, j'ai deux enfants de ce mariage, ils vivent avec leur mère parce que je ne peux pas m'en occuper et que je vis dans une chambre de bonne dans le bronx, je ne les vois que les week end parce que je pars chez ma mère dans le New jersey , elle a aménagé le sous sol pour nous … et tu sais ce qu'elle a répondu à ça Leïla?

Moi : non, mais tu me diras ..

Lui: Elle a répondu: pas de souci j'aimerai apprendre à te connaitre … quand je te dis que les femmes à Manhattan sont désespérées ma poule !!

Et j'ai regardé ces filles, bombasses comme pas permis, à danser dans les bras d'inconnus, se déhancher, se laisser aborder au bar, et j'ai regardé Chris passait de l'une à l'autre avec aisance… et je me suis demandé si un jour je serai aussi triste, parce que ça n'a pas un autre mot , que la tristesse du désespoir ….

Et j'ai compris pourquoi elles avaient le corps parfait, la robe parfaite, le "ton" de voix parfait, parce qu'elles n'avaient pas le choix que de l’être , que la concurrence est tellement rude qu'il faut se démarquer sinon tu crèves ( seule ou avec plein de chats si on veut garder le côté mélodrame)…et j'ai compris pourquoi mes amis hommes New Yorkais étaient OK pour que des filles se livrent un combat pour les avoir, pourquoi c'était normal qu'il y'aie batail, parce que No pain no gain dans ce monde de brutes… 

On a quitté le Boom Boom , Chris avec plein de numéros de téléphone dont un qu'il comptait utiliser le soir même, et moi avec un grand sujet de réflexion : est ce que le pénurie de "l'homme hétéro" justifie le comportement de la femme ? Doit on se "battre" pour manger tellement la denrée se fait rare? 

Perso je viens de me faire livrer une pizza question de…

Une marocaine pensive